En contexte anthropocène, les actions et politiques de transition vers des modes de vie soutenables sont à la fois nécessaires en raison des menaces exponentielles qui pèsent sur la « zone critique du vivant », et impossibles en raison des « dépendances au sentier » issues du mode de développement moderne. C’est ce paradoxe porteur à la fois de nombreuses crises et de nombreuses mobilisations d’acteurs que doit, en propre, comprendre et expliquer les sciences sociales. Ce cours a pour vocation d’expérimenter la mise en œuvre pratique d’une sociologie de l’anthropocène en travaillant collectivement sur des études de cas à différent niveau d’échelle, selon la méthode V3 :
- quelles sont les vulnérabilités contemporaines et les crises à venir des socio-écosystèmes (ex : agroalimentaire, métropoles, mobilités, énergie, santé…etc.) au regard des enjeux de soutenabilité et d’adaptation imposés par le moment anthropocène ?
- quels sont les verrous sociétaux (logiques d’action et bonnes raisons des acteurs) et technologiques (médiateurs sociotechniques et non-humains) qui rendent les transitions impossibles ou très lentes ?
- quels sont les vérins, points d’appui (y compris technologiques) et alliances (y compris avec les non-humains) qui pourraient rendre possibles des transitions considérées par les acteurs comme impossibles ?
- Enseignant: Eric Mace